lundi 23 novembre 2009

Des animaux génétiquement modifiés


"Pour que les animaux poussent aussi bien et aussi vite qu'un mur de parpaings, il faut les doper un peu, beaucoup, énormément. L'industrie pharmaceutique adore les piqûres d'antibiotiques et d'hormones dans la chair des bestioles. Mais c'est pour notre bien."

"On peut améliorer le rendement des productions animales en augmentant la vitesse de croissance des animaux au moyen d'hormones (naturelles ou synthétiques) qui se lient à des récepteurs spécifiques dans les tissus ciblés ou par l'ajout à la ration de composés antimicrobiens qui modifient la microflore intestinale des animaux en bonne santé, ce qui améliore leur perfomance."

Extraits de Bidoche, Fabrice Niccolino

Tout celà parait bien appétissant. En plus de les traiter de façon abominable, on les dénature. La vache n'est plus une vache en tant que tel, le porc et le poulet non plus.


Anotation: Reprendre une idée simple, celle de la vache pointillée (prédécoupage pour la boucherie), puis dénaturée par les composants ajoutés (dans les systèmes de production industrielle) pour qu'elle s'engraisse, résiste aux maladies, produise plus... pour devenir une vache génétiqument modifiée.

L'industrie de la viande menace le monde?


Une petite vidéo, réalisée à partir de dessins, esquisses. Il y a plus de vaches, porcs et poulets (élevés industriellement) sur terre que d'humains. Et tout ceci pour nourrir...l'humain.


Yann Arthus Bertrand
Photographe


Série Bestiaux, un patrimoine français


"Je voulais réaliser un sujet sur les races des animaux de la ferme. J'ai monté un studio, puis j'ai fait venir les animaux. J'ai alors pris conscience des paysans qui les accompagnaient, un peu par hasard. Le fait de mettre côte à côte la personne et l'animal donnait une dimension différente à la photographie, car le comportement de chacun était modifié : l'animal se tenait différemment, et la fierté de l'éleveur était vraiment perceptible. Cela m'a paru plus beau, plus percutant, de les photographier ensemble."

De bien belles images de relations entre éleveurs et animaux. On ne respecte pas assez l'animal que l'on mange. Il ne peux être considérer comme une "utilité". Chaque année, au salon de l'agriculture, les éleveurs sont fiers de présenter leurs bêtes.

En 15 ans, Yann Arthus Bertrand accumulera pas loin de 300 photographies d'animaux de ferme et de leurs éleveurs, dans le but de créer une oeuvre complète où l'homme et la bête sont unis par une incroyable complicité.








Animal-machine?

L'Animal-machine est une hypothèse éthologique issue du mouvement mécaniste initié par René Descartes.

Elle avance que les animaux sont des machines au sens premier du terme, c'est-à-dire qu'on ne leur accorde ni conscience ni la moindre pensée. Poussée à l'extrême, notamment par certains tenant des Lumières, cette conception implique que leurs cris et gémissements ne pouvaient être que le reflet de dysfonctionnements dans les « rouages. »

Les animaux obéissent à leurs pulsions, et donc au principe de causalité : en effet, tel stimuli extérieur (par exemple l'odeur d'un prédateur) entraîne chez l'animal telle réponse comportementale prévisible (ici, la fuite). Descartes affirme donc que l'on pourra un jour créer une machine qui soit indifférenciable d'un animal. De nos jours, les progrès de la robotique permettent de se rapprocher de cette machine-animal. Cependant, les recherches actuelles sur le comportement des animaux (par exemple, les Bonobos) semblent montrer que ceux-ci auraient une certaine forme de pensée, et donc ne pourraient jamais être fidèlement reproduis par une machine.


[Article publié sur Wikipédia, l'encyclopédie libre]

Aujourd'hui, dans les industries de production massive de viande, l'animal est toujours considéré comme produit et non être vivant à part entière.

Henri Ford, s'inspira des chaines de démembrement des abattoirs américains pour imaginer ses chaines de montage automobile. Etonnant?
L'animal semble donc une machine à produire de la barbaque...




Anotation: Collages d'aliments pris dans divers magazines de grandes chaines alimentaires, correspondant aux parties de l'animal (représenté soit par photo, soit par dessin)