mardi 24 novembre 2009

La vérité sur...


Une vie de cochon

Les truies, arpès insémination, attendent trois mois et demi enfermées dans une stalle individuelle en pleine obscurité, ne pouvant que se lever ou se coucher. Une semaine avant la naissance des porcelets, la truie est bloquée dans une cage de mise bas. Ses petits peuvent têter mais elle ne peut les approcher. Si elle se débat, elle se blesse. Sa survie ne dépend que des antibiotiques ou anxiolytiques l'aidant à lutter contre ce stress.

Les porcelets, dès leur naissance, ont la queue et les dents coupées avec des pinces, sans anesthésie. Les mâles sont castrés à vif et gardent les séquelles toutes leur vie. Les petits sont sevrés précocement afin que la truie recommence un nouveau cycle.


Les porcs sont nourris à partir de céréales, farines animales et accélérateurs de croissance. Les femelles, quant à elle traitées aux hormones et stéroïdes. Les animaux sont parfois incapables de marcher, car immobilisés trop longtemps, et par conséquent remorqués par leurs pattes dans le camion à destination des abattoirs.


Une vie de poulet

Pour une rentabilité maximale, le plus grand nombre de poules sont stockées dans le minimum d'espace vital. La taille habituelle d'une cage est de 46 par 51 cm pour cinq volailles (sachant qu'une poule de taille moyenne fait environ 75 cm d'envergure). Les poules s'ennuient et en viennent à agresser leurs voisines. La "solution" qu'on trouvé les éleveurs est le débecquage.
Le débecquage est toujours traumatisant car le bec est un organe sensible très proche de la dent. La douleur se prolonge longtemps, parfois toute la vie.
Une poule n'a ni sol à gratter, ni graine à picorer, ni espace, ni matériau pour construire un nid, ce qui est frustant pour ces gallinacés. La perte du plumage, causée par les frottements, le stress et les maladies, est souvent quasi totale à l'exception des plumes du cou et de la tête.
Leur nourriture se résume à des céréales, cadavres, produits chimiques et médicaments (anitbiotiques et anti-dépresseurs).


Une vie de vache

Les veaux vivent dans la pénombre, alimenté par une nourriture liquide, sans fer pour que la viande soit blanche comme le veulent les consommateurs.

Le bétail élevé pour devenir du boeuf naît généralement dans une Ville et/ou Province , est ensuite engraissé dans une autre et pour finir abattu dans une Ville et/ou Province différente. Il est alimenté par un régime artificiel de céréales et autres "remplissages" (incluant de la moulée) jusqu'à ce que les animaux atteignent 1,000 livres. Ils sont châtrés et marqués au fer sans aucune anesthésie. Pendant le transport, le bétail est entassé dans des camions de métal où les animaux terrifiés souffrent de blessures, des températures extrêmes et du manque d'alimentation, d'eau et de soins vétérinaires.

Les vaches laitières ont souvent des affections douloureuses comme l'oedème et la mammite.
La mammite, une inflammation du pis (la glande mammaire), est vraisemblablement la maladie qui afflige le plus les ces animaux. Toute une gamme de bactéries peuvent causer la mammite, dont plusieurs types de streptococci, de staphylococci et d’Escherichia coli.


[Source: Association One voice]







Anotation: Mutilation sur fond de multiplication, tout ce qui est infligé aux animaux victimes de l'élevage industriel. Le mutilation, inscrit dans la chair animale, et la multiplication envahissante.

Erwan Remonti
Photographe



Série Boucherie


Série Foire aux bestiaux

Texte par Erwan Remonti



"On n’a rien à cacher...mais vous comprenez"

" voilà la phrase que les gérants des marchés aux bestiaux* répliquent régulièrement face à l’œil étranger et plus particulièrement face aux photographes qui désirent témoigner de l’exploitation Animale.
C’est après une longue discussion truffée de mensonges (je n’avais pas le choix) que j’ai eu l’autorisation de photographier librement.
Voici donc différents tirages extraits du reportage FIGHT FOR ANIMAL, dans lequel je tente, humblement, de témoigner de l’Exploitation Animale par l’Homme.

Au sein du grand bâtiment qui accueille le marché, les bruits et surtout les hurlements des Animaux sont impressionnants. Ce sont des cris de détresse, de fatigue, de désespoir et de peur et pourtant tout ça se passe dans l’anonymat et l’indifférence le plus complet.
Pour les maquignons** ce ne sont pas des Animaux qu’ils transportent et qu’ils balancent, ce sont des morceaux de viande.
Il serait bon qu’ils s’arrêtent et regardent le regard de ces Animaux pour qu’ils prennent conscience qu’il s’agit bien d’êtres vivants sensibles.
Les cordes qui retiennent les animaux aux barres métalliques sont tendues au maximum de façon à ce que l’animal ne puisse pas se reposer et se présente bien face aux clients. C’est aussi l’occasion pour les maquignons de prouver leur supériorité sur les Animaux.
C’est pour cela que lorsque l’on veut prendre la photo d’un veau au bord de l’agonie, le maquignon arrive et donne un coup de pied au cul de l’Animal pour qu’il se lève et qu’il n’est pas l’allure d’un veau épuisé, assoiffé, au bord de l’agonie. Les maquignons refusent d’admettre leur cruauté.
Après plus de quatre heures passées dans ce hangar, à voir des yeux remplis de sadisme, d’indifférence d’un côté ou de désespoir de l’autre, je ne savais plus s’il s’agissait de la réalité.
Ici le plus dur était de ce dire que pour moi il ne s’agissait que de quelques heures de misère alors que pour ces Animaux, il s’agit de toute une vie d’exploitation, de maltraitance... "